Huis clos carcéral dont l’intrigue avance aux bras du rire et des larmes.
L’histoire est construite comme une intrigue policière où les enquêteurs sont, sans qu’ils le sachent vraiment, les protagonistes eux-mêmes. Ils énoncent à leur corps et esprits défendants, des énigmes qui prennent leur sens à la toute fin de la pièce.
La tonalité est résolument absurde et comique. Même si on sent planer une menace permanente, comme un nuage, elle est vite chassée par le vent de folie douce qui émanent des situations loufoques qui s’enchaînent.
Le spectateur sourit, rit, se méfie mais ne soupçonne pas une seconde la profondeur de la blessure de ces hommes.
Les dernières minutes livrent la clef de l’énigme.
Loin d’un récit dégoulinant d’humanisme sirupeux, la scène finale nous plonge dans la réalité d’un drame. Le récit est clinique, descriptif et interpelle chacun d’entre nous dans son empathie pour comprendre l’autre et partager sa douleur.
Et « comme la flamme ne s’éteint jamais chez l’humain », nous finissons grâce à une ultime et surprenante mise en abîme par sourire aux anges et à la vie.
ITW de Jamel KHADA par Alain ENJOLRAS :